miércoles, 5 de junio de 2013

Au petit jour, quand les premières clefs ouvrent les portes, au lieu de sortir ou de rentrer, je resterai. Debout, puis assis, je regarderai la nuit s’en aller. Brave nuit. La machine à parler n’aura pas cessé de marcher mais son bruit est plus doux, le jour. Le jour, la mémoire sèche. Le jour, on n’éprouve pas le besoin de dire ce qu’on a devant soi. C’est le regard, la nuit, qui gêne et devient fou. Nous aimerions tant voir ce que le jour nous cache. Pierre Dumayet, Brossard et moi, éditions Verdier, 1989.